Full Zguen Party à l'Xtreme Fest #7

Claque dans les corps et dans les cœurs, les brumes de l'Xtreme Fest #7 se dissipent à peine. Elles enveloppent et emportent encore les souvenirs puissants de quatre jours hors du temps. Alors qu'en ce moment-même on s'affaire encore au démontage et au nettoyage d'un lieu emblématique qui a accueilli 1500 personnes chaque soir venues pour le zguen absolu, il est déjà temps de revenir sur cette expérience unique. Chaque festivalier la vit intensément, d'une manière différente chaque année, y apporte son énergie, ses convictions, ses tatouages et sa bonne ou mauvaise humeur.
Rendez-vous extrême
C'est pareil pour les radios qui, dans une gymnastique prévue de longue date (lire Plaisir Xtreme !) se sont retrouvées sur cette mezzanine à la Maison de la Musique à Cap'Découverte, et qui ont raconté ce festival de l'intérieur, par touches successives, impressions, approximations ou expertises. Du haut d'un perchoir qui permettait d'embrasser d'un regard et quelques pas les deux scènes, elles se sont évertuées à rendre compte de ce que beaucoup ne purent pas expérimenter. L'Xtreme Fest, affichant complet pour la première année, a pris de court certains aspirants festivaliers qui ont dû suivre derrière leur poste de radio grâce à la petite fenêtre sur l'intérieur offerte par ce direct exceptionnel... tout en jurant qu'on ne les y reprendrait plus ! Gageons que la mise en vente de places pour la prochaine édition verra un déferlement de passionnés bien décidés à profiter de leur rendez-vous extrême en chair et en os.
Xtreme family
— « J'adore cette meuf, elle zguen comme nulle autre »
utilisé en verbe (transitif ou intransitif, mais généralement invariable), il revêt un caractère d'injonction impérieuse
— « Bon, on se zguen quelque part ? »
La famille, oui ! We are an xtreme family, c'est le credo de cette édition, et il ne se dément pas. Il ferait presque oublier que derrière certaines portes que les festivaliers ne pourront pas franchir, c'est une véritable fourmilière de bénévoles et de professionnels qui s'affaire pour un déroulement parfaitement huilé, un accueil de qualité, et une réactivité pointue. Et pourtant c'est vrai, c'est la famille, cette grande famille du Punk, et par cercles concentriques qui se resserrent toujours plus, la petite (énorme) famille de Pollux Asso et tout son aréopage de personnes dévouées qui s'assemblent et s'organisent en un gigantesque ballet, pièce mécanique de précision qui (dé)roule sans cesse ce festival jusqu'à son paroxysme.
C'est bien l'esprit que nous résumait Gimmy, et sur lequel insistent, parfois sans le dire, tous les festivaliers, bénévoles, organisateurs et artistes que nous croisons au gré de ces heures suspendues, entre basses percutantes face à un concert déchaîné et moments calmes à se sustenter à l'ombre en attendant son prochain concert !
Toujours plus fou
L'atmosphère s'épaissit chaque jour pour notre plus grand plaisir, la chaleur est là, à l'intérieur comme à l'extérieur de soi. Les concerts sont intenses et moites, dans la lourdeur du soleil ou la tiédeur de la nuit qui glisse. Pendant ce temps, les artistes peignent une fresque qui deviendra le symbole de cette édition. Elle prend doucement forme, avec patience, détermination, chaque couche successive révèle un niveau de détail toujours plus fort, toujours plus fou.
Inoubliable
Le cœur du festival se parcourt de part en part en moins de deux minutes si l'on fend correctement la foule et qu'on ne rencontre pas quelque autre passionné qui nous entretiendra sur sa vision de la dernière prestation scénique. Bien sûr, si l'on veut monter à La Cage, la scène qui porte bien son nom et de laquelle festivaliers et artistes reviennent avec une expérience inoubliable, ou si l'on veut descendre au lac de l'ancienne mine à ciel ouvert, il faudra crapahuter, y mettre du sien, se dépenser pour se défoncer en somme.
À l'œil l'année prochaine
Au milieu de ces rencontres, c'est un véritable village vibrant de vie qui s'est organisé. On rencontre les artistes sur leurs stands de merchandizing, on s'intéresse au Roller Derby d'Albi qui recrute et organise le concours de déguisement de ce samedi très spécial et qui décernera à la gagnante ou au gagnant la possibilité de revenir à l'œil l'année prochaine, on se nourrit, on se désaltère, on se pousse, on relève son voisin qui a trébuché en plein circle pit (aquatique ou pas)... l'orage gronde dans les cages thoraciques mais pas un nuage à l'horizon ou une goutte de pluie pour troubler cette fête.
Esprit zguen
La family est partout, les licornes font des bisous, et pourtant non : le Punk n'est pas devenu mou. Il est temps de faire demi-tour, à regrets, de quitter l'Xtreme Fest en traînant des pieds. C'est déjà le déchirement d'une année à attendre pour recommencer, la pression retombe pour les festivaliers, on va se coucher ou on continue la fête au camping et sur les parkings. Les criquets (Euchorthippus declivus) stridulent tout autour en quête d'un certain amour. Un amour certain verra le jour, mais en attendant la nuit a déjà enveloppé le lieu depuis de nombreuses heures, les bénévoles prennent un peu de repos. Demain, il faut tout vider.
... et les images !

Xtreme Fest #7 en gouttes
Quatre jours intenses de punkitude et de zguen à Cap'Découverte. Comme toujours, la très albigeoise Pollux Asso ne laisse personne sur le côté de la route et nous embarque pour...
voir les photos...Voilà déjà qu'ils s'approchent, difficile d'en dire davantage sans éveiller de dangereux soupçons. Qu'à cela ne tienne : l'année prochaine, nous serons là, bien décidés à faire toute la lumière sur cette étrange affaire des vierges innocentes offertes en offrande au Dieu Kraken qui dort au fond du lac, et que d'étranges rites païens, sous couvert de battre un quelconque record, prétendent pouvoir réveiller.
Des milliards de merci ne suffiraient pas pour exprimer notre gratitude, et reconnaître la chance d'avoir pu partager quelques heures de cette merveilleuse aventure avec une équipe d'organisation talentueuse et dévouée, et d'avoir pu vous la faire découvrir, vous auditeurs si éloignés du Garric à côté d'Albi. Dans un désordre absolument total et en ne citant qu'une infime partie de tous ceux qui le méritent au plus haut point, ce sont David, Gimmy, Vince, Marc, Romain ou encore Olivier pour leur dévouement, leur disponibilité, leur réactivité et leur gentillesse, leurs équipes nombreuses, explosivo-flegmatiques ressources indispensable pour mener à bien une si prenante entreprise.
Nous remercions bien sûr tous ceux qui nous ont accordé du temps, artistes, bénévoles et festivaliers, pour nous conter leur festival.
En plus de l'indispensable confiance des organisateurs de l'Xtreme Fest, ce plateau radio n'aurait pas pu se faire sans le professionnalisme des techniciens et animateurs des radios partenaires qui ont tenu le pont dans la tempête, monté et démonté le matériel dans un inlassable ballet quotidien, et assuré une couverture de qualité tout en tentant de profiter au maximum de cette belle opportunité de festivalier. Le chapeau ne peut pas aller beaucoup plus bas.
Rendez-vous est déjà pris pour une huitième édition ! Les paris sont lancés pour trouver la prochaine mascotte !
Plus d'infos :
- Pollux Asso
- Xtreme Fest
- Les Bloody Patchol, Roller Derby Albi
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Xtreme Fest #7 en gouttes
Quatre jours intenses de punkitude et de zguen à Cap'Découverte. Comme toujours, la très albigeoise Pollux Asso ne laisse personne sur le côté de la route et nous embarque pour n'en revenir qu'hébétés mais heureux ! © Paul KellerRéécouter
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