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Lost in space

dimanche 27 octobre 2013 à 23h53 par Hoggins!8 commentaires
Autour de toi, le vide. Blagounette sur blagounette, même en essayant de détendre l'atmosphère, on ne t'enlève pas de l'idée que tu es sur le fil du rasoir.
Autour de toi, le vide. Blagounette sur blagounette, même en essayant de détendre l'atmosphère, on ne t'enlève pas de l'idée que tu es sur le fil du rasoir.
© Warner Bros Entertainment
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Je n'ai pas honte de le dire, l'Espace m'angoisse. Je ne suis pourtant pas sujet au vertige, je n'ai pas spécialement peur en avion, mais l'idée de l'Espace et tout ce qui va avec me fait flipper. Cette angoisse est largement compensée à l'idée que, de toutes façons, je n'irai jamais dans l'espace, donc je suis assez peinard de ce côté-là.

Oui mais voilà. Il y a des histoires qui peuvent réveiller ce genre d'inquiétudes stupides, les monter en sauce, et rassembler tous les ingrédients pour te faire vivre ce que représente cette angoisse, dans un environnement hostile à toute vie connue par nous, les humains. Et pour moi, c'est le film Gravity, sorti ce 23 octobre.

Et évidemment, j'ai envie de t'en parler, parce que je l'ai vu, et que je l'ai adoré. Pas de panique, tu peux sans inquiétude lire ces lignes, le spoil ne t'attend pas au tournant. Tout juste découvriras-tu le pitch, mais pas davantage que si tu regardes la bande-annonce du film.

L'Espace, c'est beau mais c'est dangereux


Le préambule du film, sous la forme d'un court texte, explique ou rappelle l'évidence : pas de vie possible dans l'espace. C'est un milieu dangereux, sans oxygène, glacial, en permanence bombardé de rayons cosmiques, et dans lequel on évolue, en orbite autour de la Terre, à près de 30 000 km/h. C'est plutôt rapide. Autant dire que la moindre collision, avec un objet aussi petit soit-il (une écaille de peinture, nullement ralentie par l'air inexistant), peut aisément te transpercer de part en part sans crier gare.

Alors voilà : Gravity, c'est l'histoire d'astronautes en mission, en "sortie extravéhiculaire" 1, qui se retrouvent privés de communication radio, privés de retour sur Terre, après de violentes collisions avec des débris spatiaux 2.

Évidemment, on se pose la question de la faisabilité de la chose, la perdition totale que représente le fait d'être, seulement muni de son scaphandre d'exploration, sans possibilité de rejoindre la navette. La "chose", c'est survivre dans cet environnement hostile, trouver une issue.

Haterz gonna hate


Visuellement, ce film est très abouti. Les millions de dollars engloutis dans la modélisation de prises de vues y sont certainement pour quelque chose : envoyer de réelles caméras dans l'Espace pour en capter la luminosité et les reflets pourrait relever de la dépense inutile, voire carrément gadget, si le résultat n'était pas à la hauteur. Bien que ne pouvant pas attester personnellement, n'ayant jamais mis les pieds dans l'Espace, et n'en ayant aucunement l'intention pour les raisons précitées, je ne peux qu'appuyer l'étrange réalisme des prises de vues. Elles sont évidemment énormément travaillées en images de synthèse. Et George Clooney et Sandra Bullock ne sont pas allés dans l'Espace. Enfin je ne crois pas.

Incontestablement, et pour les spectateurs "compatibles", la projection 3D est un must. Car elle est propre, non intrusive, discrète, appuyant là où il faut, sans jamais faire loucher. C'est à peine si cinq ou six objets "transpercent" l'écran pendant toute la durée du film. Juste ce qu'il faut.

Question réalisme, on privilégiera la version originale sous-titrée. Parce que c'est bête, mais entendre des astronautes américains discuter par radio avec le centre de commandement de la NASA à Houston, en Français, je me le sentais pas du tout.

C'est ce réalisme global qui fait la beauté et la qualité de ce film. Acteurs au poil, complets, personnages simples mais profonds, et bande son violente et passionnée, loin des habituels clairons qui sonnent trop souvent le patriotisme écoeurant de nos amis d'outre Atlantique.

Sans popcorn, avec adrénaline


Je me suis vu opposer que ce film n'avait pas de scénario. C'est marrant, on entend souvent ça, et je dois avouer un certain agacement quand j'entends ou lis des critiques à ce sujet, même pour d'autres films. Quels sont les critères qui permettent d'affirmer qu'un film n'a pas de scénario ? Son manque d'originalité ? Certes, l'Espace, ce n'est pas très original. Et mettre George Clooney (en mode "what else", juste ce qu'il faut) en scaphandre, on l'a déjà vu. Alors quoi ? Pas de dialogues profonds, de tranches de vies au vitriol, d'analyse sociétale ? Peut-être pas, et c'est discutable, mais ce n'est pas non plus un critère exclusif.

Bon. J'avoue, j'avais un faible pour Sandra Bullock. Je l'ai peut-être un peu toujours, on n'oublie pas ses anciennes amours. Alors c'est vrai que Sandra en petite tenue, presque en mode Sigourney Weaver dans le premier opus d'Alien, ça me parle. Mais mettons de côté les fesses bien conservées de cette dame de 49 ans.

Je ne suis pas allé voir ce film pour avoir peur. À vrai dire, je ne vais jamais voir des films pour avoir peur. Ce n'est pas la sensation qui m'attire le plus. C'est l'histoire. Et là, que ça plaise ou non, il y a bien une histoire, un scénario. Je n'en dévoilerai rien dans ces lignes, évidemment, mais je maintiens. Et je défends ce film, sous toutes ses coutures.

L'adrénaline coule à flot, les mains se crispent sur les accoudoirs, les orteils se tordent, il faut que ça marche ! Barrons-nous d'ici, c'est le bordel ! C'est une lutte personnelle, presque égoïste, un combat totalement absurde pour une survie totalement illusoire, et aux chances de succès proches de zéro.

C'est un truc qui te prend aux tripes, parce qu'au fond, on a tous un peu peur d'être complètement seuls, et de ne pouvoir compter sur rien ni personne au moindre imprévu, aussi mortel soit-il.

Alors allez le voir, c'est un ordre.

EDIT du lendemain : à la relecture de ces lignes, je me rends compte que je ne fais presque que répondre aux critiques envers ce film, mais ne donne quasiment pas d'argument objectif en sa faveur. C'est peut-être parce que, justement, ce genre de film se visionne un peu avec les tripes, et qu'une analyse de texte, similaire à tes cours de Français de classe de première, serait d'un ennui à mourir, et contre-productif.



Plus d'infos :
- Live stream de la Station Spatiale Internationale (ISS)
NOTES ET RÉFÉRENCES :

Commentaires

, le 28/10/2013 à 00:22:28
"Allez le voir, c'est un ordre" (c) J - 2012 / Petite précision.
, le 28/10/2013 à 09:33:12
Merde... je crois que le copyright ne soit nul et non avenu te concernant, mon cher J :(

Exemple d'un article datant de 2008 : http://www.lapresse.ca/debats/c...t-un-ordre.php
, le 28/10/2013 à 14:09:50
Il y a fort à parier que des productions cinématographiques staliniennes vous aient précédé dans l'exercice de l'invitation obligatoire à aller voir un film... et gare à celui qui s'aventurait à critiquer les décors ou pire, les dialogues !
, le 28/10/2013 à 14:26:19
Après tout, ces propagandistes staliniens n'étaient que des cinéphiles exaltés ! Et puis quoi de mieux que quelques années en camp de travail pour apprécier la qualité de la photo du dernier film du Parti Unique ?
, le 30/10/2013 à 12:55:54
La VF est très bonne aussi.
Pour Sandra Bullock, elle se plaignait de la vitesse dans Speed et là elle tourne à 30 000 km/h. Le prochain film c'est la vitesse de la lumière ou rien !
, le 30/10/2013 à 15:57:24
... et Sandra est très bonne aussi.
, le 6/11/2013 à 09:02:08
J'ai eu le plaisir de le voir dans une structure 'multiplex' en relief et au premier rang(y'avais plus que ça) Mais du coup tout le monde aurait du se battre pour ce premier rang!!! Gifle, émotion, yeux et oreilles en ébullition, voire petite larme par moment!! Honnêtement je kiffe aussi Sandra Bullock, mais Georges m'a scotché, quelle classe quand même! Un héro à la sauce moderne, celui qui est là! On manque tellement de celui qui te tend la main en toutes circonstances hein!! Bon un film d'un nouveau genre, qui marquera mon histoire du cinéma à tout jamais..... La BO est merveilleuse.
, le 8/11/2013 à 11:08:02
j ai vu le film comme une éloge de la femme et de l'entraide humanitaire contre ses barbares de militaire qui font tout péter ...mais quelques regrets ...ce sont toujours les russes les affreux (le satellite exterminateur )et l'image malheureusement fausse que le soldat (clooney)donc les soldats sont de gentils organisateurs (GO) alors qu'ils sont avant tout payés pour liquider comme le satellite russe ...
un film à voir puisqu'il nous permet de discuter

Si tu es animateur, tu peux t'identifier pour éviter d'avoir à remplir tout ça.


(ne sera pas publié)


Sur RADIOM.fr, on en a un peu marre des commentaires qui te vendent des pilules pour les messieurs complexés par leur masculinité. Alors on met des vérifications un peu nulles, mais au moins, personne n'essaye de nous vendre des trucs tout pourris. Alors désolé, mais il faut que tu remplisses ça :

Pour vérifier que tu es bien humain(e), réponds à cette simple question : combien font quatre fois six ? Évidemment, tu as le droit à la calculatrice.
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