Ciné étudiant : les surprises du jeudi soir
C'était la soirée Cinéma étudiant, organisée conjointement par le cinoche de Castres et RADIOM. C'était la première. C'était un peu l'inconnu.
Le choix du film, tout d'abord : il n'était en effet pas facile de se focaliser sur un film finalement choisi par défaut. En effet, on s'aperçoit très vite que le passage des salles de cinéma en numérique n'a pas que du bon. Le thème choisi pour cette soirée était "Rock around the Clock". Ouais, alors tout de suite, quasiment instantanément, on pense à un bon film rock'n'roll, et celui qui vient à l'esprit, c'est le Rocky Horror Picture Show, en cela qu'il est à la fois très facile à catégoriser, et complètement indéfinissable. Ceux qui l'ont vu pourront confirmer. Les autres ne peuvent pas saisir la nuance sans l'avoir vu.
Oui mais voilà : avec un système de projection exclusivement numérique (et, n'ayons pas peur des mots, sacrément verrouillé), il n'était pas possible de choisir n'importe quel film. Et c'est le Rocky Horror Picture Show qui en a fait les frais : il n'existe pas en version numérique pour les cinémas. Et il est bien sûr entièrement exclu de diffuser un DVD, pour des raisons évidentes de droits d'auteur, d'exploitation, etc.
Du coup, il a bien fallu choisir quelque chose. Et c'est Killing Bono qui a finalement été choisi. Il n'avait pas fait grand bruit lors de sa sortie, et on peut comprendre le manque d'engouement du public pour ce film lorsque l'on visionne la bande annonce. C'est fade, et ça donne pas envie. Inutile de dire qu'une certaine appréhension nous guettait, avec une première soirée, sous forme de crash-test.
Et c'est la première bonne surprise de la soirée. L'appréhension précitée n'aidant pas, on se dit que le film démarre lentement. On se sentirait presque gêné en assistant à une performance du groupe montant U2 dans une cuisine. Ça sonne faux. Et c'est tant mieux. C'est leur première répète. Le film part ensuite crescendo jusqu'au final, avec une irrépréhensible envie de coller des tartes au personnage principal, dont l'arrogance et la naïveté lui font prendre les pires décisions possibles, et contribuent à ce que le groupe Shook Up reste dans l'ombre de leurs anciens camarades de lycée, déjà en tournée au USA avec leurs nouveaux noms de scène. Et c'est Bono et son succès insolent qui va cristalliser l'obsession de Neil, le looser bien décidé à en finir avec lui. Pourquoi pas en lui collant une balle dans la tronche.
Le public était au rendez-vous, dans une salle n°2 spécialement réservée, permettant de se sentir moins seuls pour cette première. Sans statistiques précises (il faudrait les demander à Ed Hel, qui a spécialement organisé cette soirée au cinéma pour RADIOM), on peut évaluer le nombre d'entrées à une grosse vingtaine pour cette soirée, en comptant les gagnants des places à l'antenne (lire : Des places à gagner pour jeudi soir !). Autre surprise, à laquelle on commencerait presque à être habitués, c'est la diversité du public, pas seulement étudiant. Allez, ça y est, on est blasés, on ratisse large, on est des fous.
Un grand merci à tous ceux qui nous ont fait l'honneur de participer à cette séance, et qui ont promis qu'ils nous contacteraient pour que l'on discute tous ensemble du prochain film. Quelque chose qu'on a tous envie de voir, un truc qui nous botte. Quitte à avoir une surprise encore meilleure après le choix du film.
On remercie évidemment le cinéma de Castres, qui rend possible ces soirées.
Prochain rendez-vous cinéma étudiant en janvier ! Restez informés !
- Le Cinémovida Le Lido : http://www.cinemovida.com/castres/
- La bande-annonce de Killing Bono : http://youtu.be/TGCOryLwgiY
Commentaires
Article
les trucs utiles
Adresse permanente de cette page :Articles
production abondante
C'est un petit trou de verdure où chante une riv... Arrêtez tout ! Il semblerait qu'il y ait erreur sur la formule, tout comme il y ait méprise sur le trou... lire la suite...
Honnêtement, à dix ans, c'est quand même un âge où on fait beaucoup de conneries. On teste ses limites — mais on a encore du chemin avant d'avoir tout... lire la suite...
Si on vous parle d'« un pont entre Pharell Williams, Philippe Katerine et Farrinelli », on ne devrait même pas avoir besoin de tirer davantage à la ligne pour vous exposer... lire la suite...
Tout est cassé. Il faut tout reconstruire. On ne sait pas si on a perdu des données, mais une panne majeure a impacté les systèmes. Le temps de récupération... lire la suite...
Il faut garder en tête le credo de Dadou Afaka lorsqu'il défend son projet : de la soul en français ! Ça peut paraître un peu réducteur au premier abord, mais... lire la suite...